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Conseils et financements Les atouts pour réussir sa création d’entreprise

Le secteur de l’horticulture et de la pépinière est à la recherche de créateurs et de repreneurs motivés, persévérants et courageux. Encore faut-il les aider dans la délicate phase de reprise ou de création de leur entreprise. Des accompagnements spécialisés et des financements souples, complémentaires et appropriés sont mis à leur disposition.Par Odile Maillard

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a courbe démographique annonce un besoin nécessaire de renouvellement des chefs d’entreprise atteignant l’âge de la retraite. Quand il n’y a pas d’héritier volontaire pour reprendre le flambeau, il s’agit de chercher des repreneurs en dehors du cadre familial. Mais où et comment les trouver ? Quand le souhait de s’installer se dessine, qu’il n’y a pas d’exploitation familiale opérationnelle et parfois peu de fonds, comment s’y prendre et où trouver des financements ?

Des inquiétudes et des espoirs

Avec le projet de loi de finances (PLF) voté mi-décembre dernier pour l’année 2019, le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA) s’inquiète du manque d’ambition politique au sujet de la transmission des exploitations : « Malgré de très nombreux engagements, force est de constater que le gouvernement et ses parlementaires ne semblent pas vouloir se saisir de cet enjeu […]. Comment faire pour envisager l’avenir de l’agriculture lorsque seulement 20 % des agriculteurs ont moins de 40 ans, ce qui laisse présager un nombre massif de départs à la retraite ? »

Sur le terrain, ce sujet de la reprise ou de la création d’entreprise est pris sérieusement en compte par les structures professionnelles. Pour nos filières horticoles, par exemple, la FNPHP a engagé des ateliers d’information (à Lyon, à Bordeaux) sur la cession d’exploitations horticoles et la recherche — dans de bonnes conditions — de candidats à la reprise. La FNPHP et les horticulteurs détaillants d’HPF également, ont donné la parole, durant leurs congrès annuels respectifs en 2018, à des adhérents qui ont partagé leurs retours d’expériences, bonnes idées et gros déboires inclus. Les deux organisations ont prévu de consacrer encore des actions à ces thématiques en 2019, si possible ensemble, afin de continuer à informer et accompagner leurs adhérents dans l’aide à l’installation.

Une palette de solutions possibles

Patrick, Dominique, Nathalie, René, Théo et Noémie — nos témoins dans ce dossier — ont fait preuve d’une grande ténacité et ont trouvé, seuls ou à deux, des solutions multiples. Différents cas de figure sont présentés : reprise, création, rachat de la pépinière dans laquelle on est salarié ou rachat simple, rénovation d’une ancienne ferme, installation sur de nouvelles terres…

Les crédits bancaires, mais aussi les contrats de commodat, prêts d’usage, prêts d’honneur, financements et prêts participatifs, les mini-bons et obligations simples… font partie de la palette de solutions possibles trouvées par nos interlocuteurs. Parfois juste pour une partie des fonds nécessaires. Parfois pour la première étape de création de leur activité…

Le point positif : des acteurs, en particulier sur le web (tels Miimosa, Agrilend…), se mobilisent pour trouver des solutions afin de donner un coup de pouce aux jeunes innovants, et soutenir des porteurs de projets avec de petits montants, ou même s’il y a très peu de fonds propres. Avec les appels participatifs, les citoyens peuvent s’impliquer et investir dans l’agriculture. Quant à nous, Lien horticole, avec cette nouvelle formule mensuelle, nous continuerons à mettre en avant celles et ceux qui ont le courage, malgré le contexte difficile, de donner une place aux productions, aux salariés, aux innovations. Ils ont le mérite d’assumer des responsabilités pour assurer un futur à nos filières.

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